La Judo Pro League reprend ses droits le mardi 12 septembre prochain. Treize équipes sont engagées pour remporter la deuxième édition de la compétition lors d’un grand Final Four qui se tiendra au Dojo de Paris le 16 décembre prochain. Alors que la reprise approche, nous vous proposons une revue d’équipe complète. Découvrez chaque jour les équipes qui composent les quatre groupes des phases de poule.
Jeudi 7 septembre : Présentation des équipes de la Poule A
Vendredi 8 septembre : Présentation des équipes de la Poule B
Samedi 9 septembre : Présentation des équipes de la Poule C
Dimanche 10 septembre : Présentation des équipes de la Poule D
Poule D
OM Judo
Porter un nom aussi reconnu et populaire que celui de l’Olympique de Marseille, « ça n’a pas de prix », savoure Stéphane Mongellas, à l’origine du rapprochement avec le club de football en 2012. D’autant que le judo est sa seule discipline omnisports, reconduite chaque année sous la forme d’une licence. La chaine OMTV ayant disparu, les combats des championnats de France n’y sont plus diffusés mais d’autres outils restent mis à disposition. Et pour l’image, ces dernières années, des champions comme Lucie Decosse ou Cyrille Maret ont donné le coup d’envoi d’un match au mythique stade Vélodrome. Des images fortes pour soutenir le développement de la section judo.
Alors pratiquant, Stéphane Mongellas avait dû rejoindre le PSG Judo, faute d’une structure pour l’accueillir dans sa ville. C’est cette expérience qui lui a donné l’idée de solliciter l’OM. « Fournir les clubs parisiens, ce n’était plus possible », sourit-il. Aujourd’hui, les licenciés de l’OM Judo sont en majorité cadets ou juniors. L’équipe de Pro League est donc composée largement d’éléments extérieurs, venus pour deux tiers de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, pour seulement un ou deux issus du club. Mais l’encadrement espère inverser la proportion. « L’idée, c’est de remplir notre équipe de Pro League avec nos jeunes dès qu’ils seront prêts », souffle le taulier, ravi que le logo de l’OM sur le judoji « fasse un tabac » et attire les meilleurs espoirs de la région. Qui, un jour peut-être, auront le même parcours qu’Alexandre Iddir, passé par le pôle espoir de Marseille puis l’OM Judo avant de participer aux Jeux olympiques en 2016 et 2021 (médaillé d’or par équipes).
Auxerre Judo
Les plus jeunes des 280 adhérents ont déjà bouge voyage : Sénat, Assemblée nationale, corps de l’armée… « On leur ouvre l’esprit aux valeurs républicaines de citoyenneté à travers des rencontres découvertes », explique le secrétaire général Aberahmane Elassri, qui a organisé des échanges avec des sénateurs, des députés ou des membres des forces de l’ordre. Ses jeunes ont aussi assisté a la journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme, le 11 mars. Avec une idée directrice : « Apprendre ce qu’est le courage, l’investissement, l’honneur, l’engagement, être participatif, s’impliquer », énumère le dirigeant.
Dans le chef-lieu de l’Yonne, le judo se bat pour trouver sa place, avec la complicité des footballeurs de l’AJ Auxerre, qui ont fait la promotion de l’art martial dans leur stade Abbe-Deschamps. Le frère du secrétaire général, Nasser Elassri, a fait le lien en sa qualité d’ancien préparateur physique au centre de formation de l’AJA.
Avec la Judo Pro League, Auxerre entend « donner une chance a un certain nombre d’athlètes qui galèrent à boucler leurs fins de mois », « faire la promotion du club et du territoire », complète Aberahmane Elassri, qui verrait bien l’évènement accueilli à Sens ou à Avallon, plus seulement à Auxerre. « Il faut que la Pro League enflamme le département et la région » pour avoir une chance d’obtenir la création d’un pôle élite départemental, « une vraie structure ou les gamins puissent très tôt faire du sport intensif et être compétitifs ».
Corsica Judo
Fortement impacté par la pandémie de Covid-19, le judo corse entend faire sa place au sein de l’élite sportive régionale, dominée par le football. « On est monté à plus de 2 500 licenciés pour redescendre à 1900 en 2022 », note le directeur technique régional Yves Camuzet, responsable du développement dans une région plus petite et moins accessible que d’autres. Ajaccio Judo, le plus gros club de l’ile de Beauté, compte 220 adhérents. Sur le continent, il ne serait qu’un club de taille moyenne. Parce qu’une agglomération de 60 000 habitants peut difficilement lutter avec d’autres, jusqu’à trois fois plus peuplées. Pour autant, « c’est le club numéro un en termes de résultats depuis dix ans », et l’hôte des rencontres de Judo Pro League, même si Porto-Vecchio, dans le sud de l’ile, fait aussi de la formation.
En tenant compte de ce vivier limité, l’équipe n’est composée qu’a moitié qu’athlètes licenciés en Corse. « Mais on est en augmentation », positive Yves Camuzet, qui s’occupe également du pôle espoir. Bati autour d’Ajaccio, « plus simple car au cœur de l’organisation », proche de nombreux hôtels et restaurants, le judo corse espère toutefois se « décentraliser » par la suite, ce qui sera le signe d’une croissance et d’un élargissement de la pratique a l’ensemble de l’ile. Soit une bonne nouvelle.