La Judo Pro League reprend ses droits le mardi 12 septembre prochain. Treize équipes sont engagées pour remporter la deuxième édition de la compétition lors d’un grand Final Four qui se tiendra au Dojo de Paris le 16 décembre prochain. Alors que la reprise approche, nous vous proposons une revue d’équipe complète. Découvrez chaque jour les équipes qui composent les quatre groupes des phases de poule.
Jeudi 7 septembre : Présentation des équipes de la Poule A
Vendredi 8 septembre : Présentation des équipes de la Poule B
Samedi 9 septembre : Présentation des équipes de la Poule C
Dimanche 10 septembre : Présentation des équipes de la Poule D
AM Asnières Judo 92
Premier club de France avec ses 1 400 adhérents, l’étendard des Hauts-de-Seine s’est dédoublé pour sa première participation à la Judo Pro League, créant une seconde structure dédiée, AM Judo 92. « C’est le double de travail mais on sait depuis plusieurs années que pour atteindre le haut niveau, il faut des moyens qui viennent des cotisations, des subventions et des partenaires. Or, la Pro League est un moyen d’atteindre des partenaires auxquels on n’avait pas accès », développe Paul Aspord, dirigeant de longue date et président depuis 2000.
A Asnières, le cœur du travail repose sur la formation, qui produit des résultats réguliers. Les plus récents : en 2022 et 2023, une cadette et un cadet asniérois ont été sacrés champions du monde par équipes. « Blanc-Mesnil et le PSG ont plus d’attractivité mais on n’a jamais cherché à débaucher ailleurs, on essaie de tout faire en interne », justifie le taulier. Et ça marche : dans l’équipe juniors championne de France, cinq combattants sur sept avaient démarré au baby-judo. « Nos professeurs sont très contents », glisse Paul Aspord. Seul revers à ces médaillés : les formateurs du club sont désormais convoités. « Un ou deux ont reçu des offres. Mais ils sont très attachés à l’idée de passer le flambeau ». La fidélisation des athlètes et des professeurs est essentielle pour cette structure qui a « beaucoup misé sur la formation » et où les résultats sont donc « plus longs » à venir.
Dojo Béglais
Fondé en 1996 sur le site d’une ancienne usine par Christophe Dumontier, aujourd’hui directeur technique, le Dojo Béglais est le club d’un quartier et d’une ville : 80% de ses 634 adhérents sont des locaux ; les autres sont des Béglais ayant déménagé vers des communes limitrophes. Face au rugby (Union Bègles Bordeaux), au handball féminin (CAB) et à l’athlétisme, le club s’est positionné comme un lieu de socialisation qui a très vite trouvé sa place, multipliant bientôt par quatre le nombre de licenciés et devenant le premier de Gironde dès sa quatrième année d’existence. Labélisé sur les questions de sport santé, le club aquitain a un leitmotiv qui en rappelle un autre, d’une célèbre chaîne de restauration rapide : venez au dojo comme vous êtes.
Côté haut niveau, les athlètes ayant intégré l’Insep en région parisienne restent le plus souvent inscrits au Dojo Béglais qui, en retour, développe un modèle économique propice à leur progression : encadrement sportif, médical, scolaire, associatif. « L’objectif est de créer un modèle attractif et de se professionnaliser », résume le président Olivier Fondriest. En attendant, la structure girondine s’appuie sur toutes les bonnes volontés : parmi les onze membres de son conseil d’administration, se trouvent des parents d’adhérents heureux de partager leurs compétences.
Dojo Nantais
Fondé en 1957, ce qui en fait l’un des plus anciens clubs sportifs de la ville, le Dojo Nantais est désormais l’un des plus importants de France, avec 1 200 licenciés. « On attire au-delà de Nantes mais notre implication locale est reconnue », cadre Renaud Brossard, président depuis quatre ans. Le Dojo Nantais draine des combattants de tout le département de Loire-Atlantique. Actuellement, les activités du club sont reparties sur quatre sites, afin de rester très présent dans les quartiers et de continuer le développement du judo mais aussi des disciplines associées.
« La Pro League permet de remettre du judo au sein des territoires, comme l’a dit le président de la Fédération », n’a pas oublié Renaud Brossard, pour qui la nouvelle compétition a « une plus-value sur la notoriété qui fait venir des partenaires privés ». Or, jusqu’à présent, « il était difficile de médiatiser notre discipline sous sa forme traditionnelle car une journée de compétition, c’est long et pas toujours attrayant ».
S’il ne tient pas à garder ses meilleurs éléments « à tout prix », le dirigeant veut au moins « leur offrir le choix ». Ainsi, la médaillée de bronze mondiale Manon Deketer a-t-elle passé trois saisons dans les Pays de la Loire avant de rejoindre l’Etoile sportive du Blanc-Mesnil. Le dirigeant cite aussi Barbara Harel, originaire de Nantes et double championne d’Europe en 2000 et 2006.