Le samedi 6 janvier, le Dojo de Paris accueillera le Final Four de cette deuxième édition de la Judo Pro League. Une soirée de gala pour le judo tricolore : deux demi-finales qui s’annoncent d’ores et déjà explosives avec, c’est une certitude, un vainqueur final inédit.

Sur la ligne de départ, ils faisaient partie des favoris. Exacts au rendez-vous, même si ce fut parfois non sans frayeur, les quatre demi-finalistes et leurs effectifs taillés pour la victoire finale vont nous proposer une soirée à la fois indécise et de très haut niveau. Un paramètre demeure toutefois inconnu pour l’instant : la présence de certains internationaux en fonction de leur sélection ou non aux stages de Mittersill (pour les féminines) ou de la Réunion (pour les masculins).

Comment suivre le Final Four ?

Les horaires du Final Four

15h30 : Demi-Finale #1 – SGS Judo vs ES Blanc-Mesnil Judo

16h50 : Demi-Finale #2 – AM Asnières Judo 92 vs Judo Nice Métropole

18h30 : Finale – Vainqueur Demi-Finale #1 vs Vainqueur Demi-Finale #2

Où suivre le Final Four ? 

À partir de 18h30 Finale en direct	À partir de 15h30 Final Four en direct et en intégralité	À partir de 15h30 Final Four en direct et en intégralité

Présentation des demi-finales

Sainte-Geneviève Sports vs ES Blanc-Mesnil Judo

Duel francilien pour cette première demi-finale. D’un côté, Sainte-Geneviève Sports, le club essonnien à l’ADN résolument orienté vers les équipes. Une identité très forte pour les Rouge et Blanc qui, pour l’instant, impressionnent : premier de la poule A (à quatre équipes) avec dix-sept points et une seule défaite, le groupe coaché par Laurent Bosch, Edouard Gingreau et Celso Martins n’a laissé aucune chance en quart de finale au Dojo Nantais avec une victoire sèche huit points à un. Pouvant s’appuyer sur un groupe très large (près de trente-cinq judokas ont participé à la phase éliminatoire) et de qualité, Sainte-Gen’ compte dans ses rangs de nombreux points forts comme Léa Fontaine, récente médaillée d’argent au Grand Chelem de Tokyo, ou Quentin Joubert, champion de France 2023 en -81kg.

Face aux Essonniens, le club blanc-mesnilois avance également avec beaucoup d’ambition, cette Judo Pro League étant clairement un objectif du club cette saison. Une équipe, elle aussi première de sa poule – la C – malgré la présence de Judo Nice Métropole (voir plus bas), mais qui aura dû batailler pour venir à bout d’Auxerre Judo en quart de finale (5-4) ! Un groupe qui mélange avec efficacité judokas français, comme Alexandre Rubiano, médaillé de bronze aux championnats de France 2022 en -73kg, et étrangers, comme la +78kg tunisienne Sarra Mzougui, vingt-neuf ans et championne d’Afrique 2023, invaincue dans cette Judo Pro League en +70kg. Un duel savoureusement incertain !

Arts Martiaux Asnières Judo 92 vs Nice Judo Métropole

Les passionnés s’en souviendront : ce duel tiendra lieu de remake puisque les deux équipes s’étaient déjà rencontrées l’année dernière au même stade de la compétition ! Les Niçois l’avaient emporté avant de s’incliner en finale face à Paris Saclay Judo. Pour les Asniérois, la motivation sera donc évidente. L’équipe des Hauts-de-Seine, managée par Guillaume Etchegaray et Rayane Hamdaoui, bénéficie d’une belle cote dans cette compétition, en s’appuyant sur de nombreux combattants formés au club (Antonin Elion Gambou, Doria Boursas, les frères Ngayap Hambou, etc.), pour une cohésion remarquablement forte et une homogénéité toujours très utile dans une compétition par équipes. Elle s’est pourtant fait peur en quart de finale, ne s’imposant qu’au nombre de waza-ari et de ippon face à Normandie Judo, alors que le score était de deux victoires partout. Un signe que le groupe est amené à aller jusqu’au bout cette année ? Les Asniérois ont en tout cas les moyens de leurs ambitions, avec une phase de poules effrayante de maîtrise : quatorze points et le plus grand nombre de waza-ari et ippon marqués sur la phase éliminatoire de cette Judo Pro League.

Pas de quoi effrayer une équipe niçoise qui n’aura qu’une obsession : faire encore mieux que l’année dernière. Un groupe construit autour de judokas passés par le pôle espoirs de Nice et/ou formés au sein de clubs azuréens. Une identité très puissante pour le seul club hors Île-de-France encore en lice, et qui compte dans ses rangs des internationaux tels que Tizie Gnamien (vice champion de France 2023 en -81kg), Guerman Andreev (champion de France 2021 en +100kg et en bronze cette année en -100kg), ou Léa Metrot, licenciée de longue date à Nice et cinquième aux championnats de France 2023 en -52kg. Une fierté nissarte qui donne des ailes à cette équipe jeune et décomplexée, avec Thierry Dibert et Renaud Carrière aux manettes. Une revanche donc qui, elle aussi, promet beaucoup.