Il y a deux ans, Kilian Le Blouch était sur la chaise de coach lorsque Francis Damier offrit, dans un combat d’un suspens étouffant face à Loïc Pietri, la victoire à Paris Saclay Judo. Un succès pour l’histoire puisque la franchise essonnienne devenait la première à remporter la Judo Pro League. « Un beau moment d’émotion et de fierté, se rappelle le directeur technique du FLAM 91. Il y avait une vraie communion, une belle énergie. Autrement dit, une dynamique de groupe forte, pour une expérience très sympa à vivre. »

De quoi donner envie d’y regoûter, comme FLAM 91 l’a décidé cette saison en y participant de nouveau, mais cette fois-ci sous sa propre bannière. Cinquième de la phase éliminatoire, le club de l’Essonne, qui rencontrera Auxerre Judo en quart de finale, s’appuie sur un groupe dont certains, comme Lou Lemire, Francis Damier, Ibrahim Keita, Noa Paul ou Laura Fuseau étaient déjà de l’aventure et du sacre il y a deux ans. « Le format et le règlement arbitral n’étaient pas tout à fait les mêmes , note le champion olympique par équipes de Tokyo. Reste que si nous pouvons aller la gagner, nous n’hésiterons pas, sourit-il immédiatement. Mais c’est surtout le fond qui m’intéresse, avec l’idée que mes athlètes puissent se confronter avec les meilleurs Français et que cet événement mette en valeur la discipline au niveau national. »
La Judo Pro League, une expérience que Francis Damier, victorieux de son unique combat lors de la deuxième journée contre Roméo Lévêque – un concurrent national direct – du JC Chilly-Mazarin Morangis, « kiffe », tout simplement. « J’adore les compétitions par équipes. Je suis tout de suite dedans. Ma victoire il y a deux ans, qui nous permet de gagner la première édition, fait partie des grands moments de ma carrière, au même titre que lors de l’épreuve par équipes des championnats du monde 2021 à Budapest. Par rapport à il y a deux ans, je prends cette édition comme un nouveau défi, pour au moins une raison : désormais je suis en +90kg. Pour l’instant, nous tournons avec Mathéo Akiana-Mongo dans cette catégorie. Si je dois combattre, je donnerai tout. On a tous envie de revivre les émotions de 2022 ! »

Également de la partie au Dojo de Paris ce 17 décembre d’illustre mémoire, Laura Fuseau, vice championne de France 2024 en +78kg, complète la démonstration de son coéquipier et ami. « Il y a deux ans, comme tout le monde, nous avons découvert un nouveau format avec une ou deux rencontres en soirée. Il a fallu s’adapter à un contexte inhabituel. Or, le fait d’avoir participé et d’être allés au bout de cette aventure nous a donné à tous des repères, même si, comme le dit Kilian, il y a eu des évolutions. Pour ma part, et c’est le cas également pour Francis, nous combattons à la fin de la rencontre. Il y a deux ans, nous étions sur une équipe à six combattants. Là, nous sommes dix. Il faudra donc, encore plus qu’en 2022, savoir gérer son stress et sa concentration et accepter le fait d’être potentiellement celui ou celle qui apportera le point décisif. Je dois avouer que c’est plus difficile cette saison, car le temps d’attente est plus long. De même, la mise en place de nouvelles règles, comme les kinza, est un paramètre à prendre en compte dans la tactique de combat qu’il n’y avait pas lors de notre victoire. Il faut donc s’adapter, mais l’expérience vécue il y a deux ans reste très précieuse ! »

 

À propos de la rencontre Auxerre Judo vs Flam 91

La rencontre entre Auxerre Judo et FLAM 91 opposera le quatrième au cinquième de la phase éliminatoire. Les deux équipes présentent un bilan identique, avec trois victoires pour une défaite. FLAM 91 pourra compter sur une Chloé Devictor impériale depuis le début de cette édition – quatre victoires et quatre ippons en autant de rencontres, mais aussi sur ses +90kg, Francis Damier (voir plus haut) ou Mathéo Akiana-Mongo, récent médaillé de bronze aux championnats de France seniors 2024 en +100kg. Côté auxerrois, Étienne Delvert reste en -81kg sur trois victoires pour une défaite en quatre combats. En -52kg, l’équipe icaunaise possède par ailleurs un bel atout avec la championne de France en titre, Julie Weill-dit-Morey. Son duel face aux légères essonniennes, qu’il s’agisse de la médaillée olympique 2024 des -48kg Shirine Boukli ou de la multi-médaillée au Paris Grand Slam Astride Gneto, annoncera la couleur en tout début de rencontre. Enfin, en +90kg, Yann Rigaud, cinquième des championnats de France seniors, a alterné avec efficacité avec Toma Nikiforov, l’international belge. De quoi conclure avec sérénité.