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Judo Nice Métropole – Le rouleau compresseur nissart

Qui pour arrêter Nice ? Tenant du titre, c’est un parcours parfait que l’équipe nissart a réalisé lors de la phase éliminatoire. Invaincu et impressionnant, le groupe de Thierry Dibert et Benjamin Gury confirme son statut de favori à sa propre succession, avec à la clé des statistiques effrayantes pour ses adversaires. En effet, Judo Nice Métropole aura dominé sur tous les plans cette première phase. Elle finit première au classement avec quinze points, étant la seule équipe à avoir remporté ses quatre rencontres. Elle est également en tête au niveau des points de bonus (trois), des combats gagnés (31), des ippons (18) et des points marqués (255).

Une équipe passée en mode indestructible et qui a la gagne dans son ADN : la saison dernière, la franchise présidée par Mohamed Otmane n’avait perdu qu’une rencontre, en poule, contre l’Étoile Sportive de Blanc-Mesnil. Un duel perdu alors que les Niçois se savaient déjà qualifiés pour les quarts de finale. En 2022-2023, les Azuréens connurent deux défaites, contre le même adversaire, à savoir Paris Saclay Judo. Une première fois en poule et la seconde… en finale.

Construite dès le départ avec des judokas formés sur la Côte d’Azur, l’équipe du Judo Nice Métropole, renforcée pour cette édition par des féminines de l’AS Chelles Judo (voir plus bas), qui rencontrera à domicile le JC Chilly-Mazarin Morangis début janvier, se sait attendue. Sûre de ses forces, elle a bien conscience qu’une nouvelle compétition commence, comme l’analyse lucidement Mohamed Otmane. « Finir premier est évidemment une satisfaction, mais il faut bien voir que le tirage au sort nous a été favorable. Nous gagnons deux fois dix à zéro. J’en suis très content, non pas tant par rapport au score lui-même, mais du fait que l’équipe a été sérieuse de bout en bout sur chaque rencontre, faisant ce qu’il fallait pour chercher le point de bonus. Contre Juniville-Marnaval Grand Est, une belle équipe d’ailleurs, nous nous faisons un peu peur sans doute à cause d’un peu de suffisance. Avec le quart de finale, les choses sérieuses débutent avec des rencontres couperets : ça passe ou ça casse désormais. »

Une pondération que Thierry Dibert, sur la chaise d’entraîneur depuis le début de l’aventure en Judo Pro League approuve et conforte. « Comme chaque saison, notre objectif est d’accéder au Final Four. La première année, nous perdons en finale sur le dernier combat. La saison dernière, nous devenons champions sur le dernier combat. Cela ne se joue à rien. Sur cette phase éliminatoire, nous n’avons pas cherché à être premiers. Nous avons fait notre boulot, avec sérieux. Nous avions même le droit de perdre un combat. Maintenant, ce n’est plus le cas. »

Un groupe niçois redoutablement homogène, « de qualité et avec de l’expérience », ajoute Thierry Dibert avant de préciser. « Certains participent à leur troisième édition. Tous nos judokas, à une exception près peut-être, sont des internationaux français. Ils ont donc l’habitude du très haut niveau. » Une équipe très bien armée aussi bien chez les masculins que chez les féminines. La preuve ? Deux d’entre elles, Léa Métrot et Grâce-Esther Mienandi Lahou, sont dans les cinq premiers judokas de cette édition en termes de points marqués individuellement, avec quatre victoires en autant de combats !
Chez les masculins, Luca Otmane, de retour au pays dans son club d’origine et tout frais champion de France des -81kg, vient renforcer une escouade déjà performante.

Le secret de cette équipe ? « Ils se connaissent tous depuis gamins, explique Mohamed Otmane. Beaucoup ont fréquenté au même moment le pôle espoirs de Nice. Ils ont une histoire ensemble et sont tous très attachés à leur club et à la Côte d’Azur. Cette saison, plusieurs féminines du club de Chelles ont rejoint l’aventure. Le feeling avec Benjamin Gury, qui s’occupe de Léa Métrot sur Paris, est très bien passé. Nous devons d’ailleurs le remercier pour cette entente qui a matché immédiatement. » Le JC Chilly-Mazarin Morangis est prévenu.

PRÉSENTATION

Ce quart de finale sera finalement celui des extrêmes entre le premier et le huitième. Judo Nice Métropole pourra compter sur ses nombreux points forts : Léa Metrot, Rania Drid (médaillée de bronze aux championnats de France 2024) ou Grâce-Esther Mienandi-Lahou pour les féminines, Driss Masson-Jbilou (cinquième des championnats de France début novembre), Luca Otmane, champion de France 2024 des -81kg, ou Tizie Gnamien, troisième de l’open européen d’Italie début novembre, chez les masculins.
Chilly-Mazarin, de son côté, possède aussi quelques cartes maîtresses dans sa manche, dont un atout maître en la personne du vice champion olympique des -73kg, Joan-Benjamin Gaba. Lara-Hieu Filet, en -70kg, s’est montrée, elle, particulièrement solide durant les éliminatoires, avec trois combats remportés sur quatre.

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