Directeur Technique et entraineur des Arts Martiaux d’Asnières depuis 2006, Fabrice Ruimy répond à nos questions sur les débuts réussis de son équipe face au Dojo Béglais (victoire 7-0) et sur sa vision pour la suite de la compétition.
Êtes-vous satisfait de la performance de votre équipe lors de cette première journée ?
Je suis très satisfait parce que nous affrontions le Dojo Béglais qui, pour moi, était à peu près du même niveau que notre groupe. J’avais noté 6 catégories où ça pouvait être compliqué de prendre le point mais au final, malgré des matchs disputés, nous avons gagné sur un score assez large. L’équipe a fait preuve de beaucoup de sérieux, j’ai trouvé mes judokas responsables, très engagés, nous avons désormais l’habitude maintenant de recevoir sur la Judo Pro League et c’est vrai que à domicile nous sommes plutôt sérieux et engagés donc toutes les conditions étaient réunies. Ils ont montré un très beau visage.
Quel est l’objectif de votre équipe dans cette deuxième édition de la Judo Pro League ?
Nous allons essayer de faire mieux que l’année dernière en retournant au Final Four, ce qui était déjà une belle surprise pour nous l’année dernière. Mais pour le moment on ne se projette pas jusque-là, nous avançons tour par tour. Nous n’allons pas nous enflammer et nous dire que nous allons aller au bout. Dans un premier temps, nous allons essayer de sortir de poule. Nous connaissions le dojo Bèglais, le Dojo Nantais un peu moins. Mardi nous aurons l’occasion d’apprendre à les connaître. Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre donc dans l’incertitude, il vaut mieux se méfier. Je pense que c’est une poule assez homogène : rien n’est fait.
Quel est votre avis sur cette nouvelle formule de la Judo Pro League ?
Elle me plaît. Je pense que le fait de mettre plusieurs ippon, plusieurs waza ari pour remporter le match permet aux athlètes d’oser davantage, parce que même s’ils prennent ippon le match continue. La formule des 5 minutes sans arrêt (ndlr : malgré les matte, le chronomètre ne s’arrête pas) raccourcit le temps effectif de combat et force les combattants à s’engager beaucoup plus rapidement. Nous verrons dans le temps si cette formule fonctionne mais pour notre première rencontre il y a eu des ippons et des waza ari des deux côtés donc l’objectif semble atteint.
Quelle est la principale force de votre équipe ?
J’en parlais récemment avec un membre du club qui m’interrogeait sur la question : la majorité des athlètes qui composent cette équipe, nous les avons élevés, ils ont grandi avec nous. C’est peut-être plus facile de leur parler franchement, de leur dire les choses. Je me trompe peut-être, mais ça me semble plus simple d’avoir un groupe formé au sein de sa structure qu’un groupe qui vient de l’extérieur, même si nous avons aussi des athlètes arrivés au club plus tardivement dans leur carrière. Mieux les connaître nous permet d’avoir un regard plus juste sur eux, savoir comment les jauger, les motiver. Enfin, le groupe vit aussi à travers sa capacité à se transcender et la formule par équipe transcende beaucoup plus nos combattants. En plus avec le public, il y’a une vraie force qui se dégage de l’équipe.