Lors de la première journée, le Judo Nice Métropole a frappé un grand coup dans la poule B en remportant à domicile sa rencontre face à l’ES Blanc Mesnil Judo grâce à un point décisif apporté par Guerman Andreev. Renaud Carrière, entraîneur de l’équipe féminine de la franchise niçoise revient sur cette performance.
Quel est votre sentiment après cette première victoire dans la compétition ?
Je ne peux pas dire que je ne suis pas satisfait ! L’ES Blanc-Mesnil est un des plus gros clubs français, dans chaque catégorie ils ont des combattants médaillés aux championnats de France 1ère division. Ils sont arrivés avec une belle équipe sur le papier et nous gagnons à la fin en finissant avec la manière grâce à German. Gagner comme ça, c’est magnifique. Le score était à 2-2, celui qui gagnait le combat remportait le match, donc franchement c’est magnifique. C’était chez nous, c’était serré : tu ne peux pas demander mieux pour une première rencontre.
Le seul point négatif dans tout ça, c’est d’avoir perdu Rania Drid, qui s’est cassé le poignet, ce qui nous met une sacrée claque. Elle fait partie des meilleures françaises, c’est donc très compliqué pour nous. Le projet du club, ce n’est pas aller chercher des judokas à droite à gauche, c’est de travailler et avancer avec des Niçois. Sur l’équipe, 90% viennent d’ici. Notre politique et notre envie, c’est d’avoir un projet 100% niçois avec des combattants que le club a vu grandir. Je pense à Loïc (ndlr : Loïc Pietri), Tizie (ndlr : Tizie Gnamien), German (ndlr : Guerman Andreev), Léa (ndlr : Léa Métrot), ou encore Florine (ndlr : Florine Soula) et d’autres. Ce sont tous des petits qui, il y a plusieurs années, étaient au sport études et aujourd’hui sont dans l’équipe.
C’était important de bien démarrer ?
Tout à fait car c’est une poule difficile. Nous avons dans notre groupe l’ES Blanc-Mesnil et Montpellier. Premièrement, il faut se méfier de Montpellier qui est vraiment une équipe de qualité. Ensuite, il faudra reprendre l’ESBM, chez eux, et ça ne va pas être amusant non plus. Il ne faut pas oublier non plus qu’il y a la saison individuelle en même temps, il peut y avoir des blessés. Il faut arriver à gérer en même temps les semaines INSEP, les compétitions et les repos. Cette échéance représente une charge supplémentaire avec l’adrénaline, l’échauffement et le déplacement. Tout cela génère de la fatigue : ça va être long et compliqué.
Quel est votre avis sur cette nouvelle formule de la Judo Pro League ?
Au départ, je n’étais pas du tout enchanté quand j’ai vu ça, je me suis dit « c’est un truc de fou » mais finalement, je trouve que les combattants ont joué le jeu en se donnant à fond et en prenant des risques. Ils n’ont pas cherché à se traîner par terre, même quand il y avait des combats qui n’étaient pas forcément égaux. Les judokas se sont engagés, ce qui était très intéressant. Le système de 2 ippon et 4 waza-ari m’a semblé intéressant. Il y a eu des belles rencontres et le fait ne pas avoir de matte donne plus d’engagement, car les temps de combat sont plus courts. Tout cela crée un bel événement.
Il va falloir enchaîner maintenant, comment gérer l’enchainement des rencontres ?
Oui, on enchaîne dès mercredi à Montpellier avec un gros choc ; je pense que la salle va être bien remplie, ça va être sympa, il y aura de quoi faire un beau spectacle. Après Montpellier, nous ferons un point pour voir l’état de tout le monde et on verra au fil du temps : à chaque jour suffit sa peine. Le but est vraiment d’arriver à faire une belle équipe, ensemble, et d’avoir ce projet de mutualiser pour essayer d’aller gagner cette Judo Pro League. L’année dernière, nous avons atteint la finale, nous ne sommes pas passés loin et ça s’est joué à rien. Cette année, l’objectif, c’est clairement de gagner.