AM Saint-Gratien / US Orléans Loiret JJ : 5-3

Lancés par leur victoire du début de mois contre le Dojo Béglais (7-2), les Gratiennois s’avançaient en confiance face au tenant du titre orléanais, piégé de son côté à Boulogne-Billancourt il y a trois semaines (0-5). Faute de lourde côté loirétain, le premier point tombait dans l’escarcelle de Lyse Versmisse, ainsi que le second, œuvre de David Ali K. (-90kg) qui scorait deux yuko contre Amaury Cerisier. Mathilde Chevalier (-52kg) était même à deux doigts d’alourdir la marque contre la championne de France 2024 des -48kg Anaïs Perrot, mais devait se contenter du hikiwake, tout comme Mailys Rozan (-57kg) face à Clara Wentzler. Entre-temps, le sélectionné des derniers championnats d’Europe en -60kg Enzo Jean (-66kg) avait su débloquer le compteur de l’US Orléans, d’un joli mouvement d’épaule crédité d’un waza-ari contre Sevak Bagdasarov, médaillé national juniors en 2024.
Des renforts décisifs
Si ses compères Arnaud Aregba (-81kg) et Max Laborde (-90kg), tous deux vice champions de France 2024, assuraient eux aussi leurs points en plaquant au sol leurs opposants, ce sont les renforts étrangers de Saint-Gratien qui faisaient la différence dans cette rencontre : le Suisse John Waizenegger (-73kg) se jouait de Mathias Moreau sur ippon-seoi-nage à droite, tandis que les Néerlandaises Kamile Nalbat (-63kg) et Margit De Voogd (-70kg) y allaient de leur ippon, la première faisant abandonner Lili Nguyen sur une clé de coude quand la seconde, sur le podium du dernier Grand Chelem de Paris, confisquait la manche d’Ilona Depri au retour du temps mort pour place un sode-tsuri-komi-goshi parfaitement enroulé, au point de recevoir le prix du plus beau ippon au moment de la cérémonie protocolaire.
Normandie Judo / FLAM 91 : 3-5

Deux victoires consécutives, c’était également l’objectif affiché par les Essonniens de FLAM 91 en déplacement à Val-de-Rueil pour affronter Normandie Judo, équipe qui avait à cœur de se racheter après un premier revers à domicile contre Sainte-Geneviève Sports (1-7). Les locaux, privés de Perrine Saint-Étienne qui avait sauvé l’honneur face aux Génovéfains, démarraient la rencontre de la meilleure des manières, grâce à Nolwenn Hebert (-70kg), championne de France de lutte en 2024 et qui étranglait après deux minutes de combat la toute jeune Laura Duchaussoy. Même scenario au combat suivant, avec cette fois la victoire pour le capitaine essonnien Ibrahim Keita (-90kg) au détriment de Yohann Zouhri. Après une victoire par forfait en +70kg et le match nul concédé par Francis Damier (+90kg), rattrapé sur le fil sur un arraché de Florent Gaudy alors qu’il menait waza-ari sur un petit fauchage intérieur, FLAM 91 prenait les devants à la pause suite à la victoire de Fina Pamédie Katendi Nzuzi (-52kg), appliquée pour imposer son sankaku-jime à Manon Gouel.
Cruel dénouement pour les Normands
De retour des vestiaires, Romaric Bouda (-66kg), médaillé des trois derniers championnats de France seniors, faisait chavirer de bonheur le public normand en déracinant, les deux mains à la ceinture, Seima Louette, qui pouvait encore y croire lorsque Jade Desbuis (-57kg), en bronze sur deux tournois Label A ce mois-ci, contenait Chloé Devictor pour le second hikiwake de la soirée. L’affaire se compliquait toutefois pour les hôtes lors du huitième duel, opposant Louis Lecoq à Mickaël Dubois, membre de l’encadrement du pôle espoirs de Rennes qui marquait à deux reprises yuko avant d’évoluer autour de son sankaku-jime et de finaliser en kuzure-kami-shiho-gatame. Dès la première séquence, Lou Lemire (-63kg), vice championne de France 2023, se mettait en évidence d’un mouvement d’épaule par en dessous sur la lycéenne Kaylia Gomba-Louis-Jean, victorieuse de la coupe européenne cadettes de Berlin en avril dernier, avant de remettre ça à la mi-combat. Malgré le succès d’Alexandre Féréol d’un waza-ari face à Kais Guettari, vice champion d’Europe cadets en 2022, Normandie Judo laissait à nouveau filer la victoire avant deux déplacements fatidiques pour leur maintien en Judo Pro League.
AC Boulogne-Billancourt / Dojo Nantais : 8-1

L’ultime opposition de cette semaine n’aura pas connu le même suspense entre l’AC Boulogne-Billancourt et le Dojo Nantais, qui se présentait dans les Hauts-de-Seine à huit combattants. Deux victoires assurées avant même le coup d’envoi donc pour les Boulonnais, bien décidés à rapidement plier l’affaire devant un public une nouvelle fois à la hauteur de la qualité affichée sur l’aire de combat. Volontaire, la médaillée européenne universitaire Chloé Deversain (-57kg) allait décrocher le premier point pour le clan orange d’un waza-ari inscrit sur sode, avant que son camarade Lilian Cabaret (-73kg) ne se fasse surprendre sur le kata-guruma « à la Gaba » de Titouan Le Mentec.
Finish à sens unique
Le tableau nantais qui allait dès lors rester coincé sur ce seul combat victorieux car, s’il n’y avait pas de vainqueur en -81kg entre Sébastien Isarno et Yann Lecorre, tous les autres duels tournaient à l’avantage des Franciliens. La double médaillée olympique Sarah-Léonie Cysique, en -63kg ce jeudi soir, disposait en effet sans forcer de Lina Fachate, avant qu’Ivan Chernyshenko (-90kg) ne passe tout le tableau au malheureux Marin Le Mentec. Malgré le déficit physique, l’élégant Yoann Benezra (+90kg) expédiait ensuite Gaylord Jolly d’un maître tai-otoshi (plus beau ippon de la soirée), quand Léonie Gonzalez (-52kg) imposait son juji-gatame à Lalie Pousse. Le mot de la fin revenait au vice champion du monde des -60kg Romain Valadier-Picard, trop fort pour Titouan Roche-Gatin qu’il envoyait sur le dos d’un limpide seoi-otoshi. Avec cette nouvelle démonstration, l’AC Boulogne-Billancourt signe la bonne opération de la semaine en prenant la tête du classement provisoire, à égalité de points avec le Stade Bordelais, qui les accueillera début décembre, et les deux autres vainqueurs de la semaine.


















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