La Judo Pro League fait son grand retour pour une troisième saison. Au programme : plus de suspense et plus d’adrénaline avec des moments forts et des rencontres spectaculaires.
Cette année, 14 franchises se disputeront le titre de champion de France par équipes mixtes. À quelques jours de la reprise de la première ligue professionnelle mixte de France, le 8 octobre prochain, nous vous proposons une revue des équipes engagées. Découvrez toutes les informations essentielles sur les équipes de SGS Judo, US Orléans Judo Loiret, Normandie Judo et le Dojo Béglais.
SGS Judo
Le finaliste de l’année dernière fait son retour dans le championnat de France par équipe mixte. La franchise de Sainte-Geneviève-des-Bois voudra prendre sa revanche et remporter son premier titre !
Dans les années 80, avant que cela devienne la norme, les dirigeants de Sainte-Geneviève emmenaient leurs jeunes dans les tournois en Allemagne ou au Danemark, récoltant au passage un surnom : la petite maison dans la prairie. Pascal Renault, président depuis trente ans, était donc Charles Ingalls, le père de famille. « On se faisait chambrer mais on tapait pas mal de monde », s’amuse le dirigeant, inarrêtable à l’heure de remonter le temps.
Aujourd’hui, rien n’a changé : le club de l’Essonne est toujours l’un des favoris des compétitions qu’il dispute. Garçons ou filles, jeunes ou seniors, « on a un parcours exceptionnel depuis quinze ans ». La liste est trop longue pour être détaillée. En revanche, la philosophie à l’origine de ces succès tient en trois mots : priorité aux équipes. « Quand elles brillent, on peut faire émerger des individualités. C’est notre leitmotiv », résume le dirigeant.
Le club, qui aura soixante ans en 2024, se donne une autre mission, citoyenne. « Avant d’en faire des champions, on veut des hommes et des femmes citoyens dont on peut être fier, formés par des entraîneurs inamovibles, présents depuis quinze ans pour certains ». SGS un jour, SGS toujours.
Normandie Judo
Quarts de finaliste l’an dernier, Normandie Judo entame cette Judo Pro League avec l’ambition d’atteindre un Final Four et devenir la première franchise régionale à atteindre ce stade de compétition.
La Normandie a vu passer d’immenses judokas, David Douillet ou Fabien Canu, « mais n’a pas su les garder », regrette le dirigeant.Dans la continuité, Normandie Judo a une position claire : des athlètes et un encadrement de qualité mais le plus possible en lien avec la région. Si bien que l’équipe est formée de combattants licenciés en Normandie ou passés par les pôles espoirs de Caen ou Rouen.
Establishing an entity independent of the Ligue de Normandie by 2024 is plan A. However, retaining the regional team format in the future is a possibility. A number of towns have expressed an interest in hosting Normandie Judo on a permanent basis in the future. This year, three different departments will host Pro League matches. "Here, we have the particularity of being fairly close-knit. We liked the idea of establishing a regional identity. What's more, all the clubs are keen to support us," concludes an optimistic Jean Mesnildrey.
US Orleans Judo Loiret
Présente au Final Four 2022, l’US Orléans avait manqué sa compétition en 2023 en ne parvenant pas à sortir des phases éliminatoires. Cette année, l’équipe dirigée par Maëlle Di Cintio voudra retrouver l’élite de la ligue professionnelle.
En novembre 2022, l’équipe féminine de l’US Orléans a retrouvé le sommet en remportant la Coupe d’Europe pour la sixième fois, plus de dix ans après son dernier succès. « Il faut se montrer à la hauteur de notre propre histoire, qui est riche », rappelle Maëlle Di Cintio. Pas seulement en judo ; le jujitsu obtient également des résultats probants, avec l’or mondial pour Juliana Ferreira en juillet 2023.
Elle-même pratiquante, elle a cependant cessé de se battre sur les tapis mais mène bien d’autres combats pour le développement de l’US Orleans : auprès des collectivités locales, face aux clubs franciliens, proches et attractifs. « C’est la vie mais on ne baissera pas les armes », glisse la dirigeante, qui a attiré pour la deuxième édition de la Pro League le Normand Joseph Terhec.
La compétition est l’un des projets ambitieux que cite Maëlle Di Cintio pour continuer à faire d’Orléans « un club phare ». Mais si le club « marche bien » au haut niveau, il porte avant tout « des valeurs de solidarité » et se veut « une seconde famille » pour ses 650 licenciés, qui y trouvent « un lieu où l’on se sent bien, un lieu de vie et de partage »
Dojo Béglais
Fondé en 1996 sur le site d’une ancienne usine par Christophe Dumontier, aujourd’hui directeur technique, le Dojo Béglais est le club d’un quartier et d’une ville : 80% de ses 634 adhérents sont des locaux ; les autres sont des Béglais ayant déménagé vers des communes limitrophes. Face au rugby (Union Bègles Bordeaux), au handball féminin (CAB) et à l’athlétisme, le club s’est positionné comme un lieu de socialisation qui a très vite trouvé sa place, multipliant bientôt par quatre le nombre de licenciés et devenant le premier de Gironde dès sa quatrième année d’existence. Labélisé sur les questions de sport santé, le club aquitain a un leitmotiv qui en rappelle un autre, d’une célèbre chaîne de restauration rapide : venez au dojo comme vous êtes.
Côté haut niveau, les athlètes ayant intégré l’Insep en région parisienne restent le plus souvent inscrits au Dojo Béglais qui, en retour, développe un modèle économique propice à leur progression : encadrement sportif, médical, scolaire, associatif. « L’objectif est de créer un modèle attractif et de se professionnaliser », résume le président Olivier Fondriest. En attendant, la structure girondine s’appuie sur toutes les bonnes volontés : parmi les onze membres de son conseil d’administration, se trouvent des parents d’adhérents heureux de partager leurs compétences.